Dernière mise à jour 01/06/2024
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Coopératives agricoles laitières

Brochure JO n°3608 - IDCC n°7004

Article
En vigueur étendu en date du 30 mars 1988
1. Si les coopératives laitières sont depuis longtemps confrontées au défi des technologies nouvelles, on assiste aujourd'hui à un développement ou à une accélération sensible du développement de ces dernières. Ce phénomène touche désormais toutes les entreprises. Il devient permanent.

Or, les bons choix, stratégiques et technologies ne sont plus, à eux seuls, suffisants, les nouvelles technologies modifient généralement l'organisation du travail, la répartition et le contenu des tâches, ainsi que les modes de gestion et le contrôle. Leur introduction suppose donc une large politique d'information et de concertation préalable.

Celle-ci a pour objectif d'amener le personnel à intégrer le projet dans toutes ses dimensions et toutes ses composantes et ainsi à se préparer plus facilement aux évolutions profondes qui en résultent, tant au niveau de l'organisation du travail que la formation professionnelle continue. En d'autres termes, pour réussir, le projet doit mobiliser l'ensemble de l'entreprise.

La décision d'investissement et le choix des technologies retenues restent de la responsabilité pleine et entière du chef d'entreprise. Par contre, il est souhaitable de rechercher un accord avec les partenaires sociaux sur les modalités d'introduction de ces nouvelles technologies, le rôle des différents acteurs concernés (encadrement, CHSCT, commission formation, représentants du personnel, délégués syndicaux) et les conséquences de ces nouvelles technologies sur l'organisation du travail, la formation, les conditions de travail, etc.

2. Les nouvelles technologies et les modifications qu'elles entraînent au niveau de l'organisation des entreprises supposent également une adaptation du temps de travail, pour tenir compte à la fois des contraintes techniques et de l'obligation de répondre à une demande commerciale de moins en moins régulière. Dans le même temps, il apparaît que les aspirations des salariés-et notamment des plus jeunes-sont de moins en moins uniformes. Leurs besoins et leurs souhaits sont divers, même s'ils visent tous à accroître leur intérêt au travail et à améliorer la qualité de la vie.

Ces évolutions doivent être prises en compte de manière pragmatique, au cas par cas, sur le terrain, afin de répondre à des réalités concrètes et bien identifiées. Il faut donc privilégier l'accord d'entreprise, partout où la négociation permettre de répondre aux intérêts réels, tant des salariés que des entreprises.

3. Dans tout ce contexte, la convention collective doit jouer un rôle de régulateur, de cadre, permettant de bien connaître les frontières de la négociation d'entreprise.C'est dans cet esprit que les soussignés ont conclu le présent avenant à la convention collective nationale des coopératives laitières, portant sur l'introduction des nouvelles technologies et l'adaptation du temps de travail.